Depuis quelques temps, nous avons pris une autre route. Nous sommes presque « spectateurs » de l’actualité : la crise agricole.
Crise : du grec « krisis » qui signifie « trier » comme séparer le bon grain de l’ivraie. Soit, faire un choix, prendre une décision.
Nous avons pris notre décision, nous ne sommes pas en « crise ».
Néanmoins, nous y réfléchissons souvent, tant les parallèles avec la crise ostréicole sont forts.
Notre système de production et de commercialisation, bon an mal an, tient la route. C’est un fait. Par cela, nous entendons que nous parvenons à vivre de notre travail, à tâtons parfois, mais sans excès d’aucune sorte.
Ainsi, nous avons envie de réagir à ce qui se passe ici en Bretagne et partout en France.
L’histoire se répète, encore et encore. Les leçons du passé tombent, hélas, dans l’oubli.
Lundi 15 février, une nouvelle manifestation d’agriculteurs de la FDSEA s’organise. Des ostréiculteurs solidaires, se joignent à eux dans leurs revendications sur les prix. Ils demandent simplement, une rémunération de leur travail, qui leur permette de survivre, voire de vivre. Ils manifestent accessoirement sur l’excès des réglementations qui les empêchent de produire plus (trop).
Nous assistons aux mêmes causes ayant les mêmes conséquences : la surproduction entraîne des problèmes sanitaires qui sont traités par l’industrie chimique* pour conduire à produire plus (« un producteur pur, veut toujours produire plus »), alors qu’il n’y a pas de marchés.
D’où une baisse des prix et une augmentation des coûts de production.
Pourquoi est-ce si difficile de comprendre que la seule solution est de respecter la nature ?(elle réagit immédiatement aux surdensités comme à la surproduction, avec l’apparition de nouvelles maladies).
Respecter la nature c’est : diminuer la production (donc réduire les risques sanitaires) , ce qui, mécaniquement, diminuera les surcoûts de production, avec pour conséquence, la remontée des prix à un niveau raisonnable et acceptable.
Nous ne pouvons pas être solidaires de cette politique productiviste (travailler plus pour gagner moins?)
Les producteurs ont pourtant du pouvoir : ils peuvent influer sur le marché par une politique de réduction de la production. L’industrie agro alimentaire devra alors réagir rapidement, pour ne pas perdre la rentabilité, donc des dividendes pour les actionnaires.
Il nous arrive de rêver que des agriculteurs, qui de toute façon n’ont plus rien à perdre, stoppent leur production mettons, un mois durant : les conséquences? ils se détachent des lobbies agro alimentaires qui les tiennent à la gorge, en étant à la fois les fournisseurs, les banquiers et les clients. Ils retrouvent une certaine forme d’indépendance et de libre choix, et inversent le rapport de force.
Question (juste pour continuer le raisonnement) : si une majorité d’agriculteurs dépose le bilan que se passe t-il?
*INRA et Ifremer
Merci pour le passage sur France Culture. Je tenterai d’en tirer quelque conclusion constructive car effectivement on est très mal barré ! = non seulement y’a personne àla barre mais de toutes façons les prétendus capitaines ne voient pas la mer et ne sentent pas les tempêtes, encore moins les vagues scélérates que l’on favorise par notre laisser-aller.Merci JFLB
Date: Mon, 15 Feb 2016 14:20:08 +0000 To: jflebitoux@hotmail.com
Oui, exactement! « La seule solution est de respecter la nature », c’est la solution durable également pour la survie de l’ostréiculture dans la longue durée. Merci à vous!
Quelles sont les réponses à votre dernière question ? (je ne sais pas)