La saison des foires est lancée.
Aujourd’hui et demain nous emballons nos huîtres, et avec celles du collègue Philippe Le Floch, nous serons sous le chapiteau dès vendredi matin avec les 9 tonnes au frais et prêtes à être ouvertes.
C’est une organisation assez précise et anticipée que nous devons mettre en place dès l’été pour cet événement.
D’abord et bien sûr, il y a les huîtres. Elles attendent d’être prélevées sur les parcs, puis, elles seront triées, calibrées, pour être mises en mannes dans le bassin submersible, où elles passent plus que le temps d’une marée de basse mer hors de l’eau, ce qui les prépare au voyage.
En effet, les huîtres qui sont sensibles à la pression atmosphérique, resteront plus longtemps fermées, avant que la mer finissent par passer la vanne du bassin, et les recouvrir. C’est le poids de l’eau qui leur dit que c’est l’heure du repas, elles relâchent alors le muscle qui les maintiennent fermées (le pied qu’on coupe au couteau quand on ouvre l’huître), et baillent ce qu’il faut pour filtrer l’eau et se nourrir du plancton.
Depuis ce matin, l’équipe du chantier s’est renforcée de petites mains pour mettre en panier toutes ces bêtes, ces animaux frais et iodés que vous allez déguster en grandes assiettes de 6 ou douze huîtres quand vous passerez l’entrée du chapiteau de 2000 m2, où mille places assises vous accueillent.
L’équipe de la Bouée Bleue, forte de ses au moins 60 membres, est rodée, depuis 29 ans que cette foire existe.
Ils se relaient à la caisse, aux assiettes à laver, au service, à la vente à emporter des petits paniers sur le « bateau », à l’organisation et la logistique globale qui est assez énorme.
L’ambiance est toujours au rendez vous. Le bénévolat aussi. Beaucoup d »invisibles » sont là, à leur poste comme chaque année, fiers de participer.
Nous « montons » avec un véhicule de location et 8 écaillers bretons plus une crêpière, et notre équipage sera augmenté de Dunkerquois qui viennent prêter la main au couteau pour ouvrir ces huîtres.
Si tu comptes en moyenne 12 huîtres par kilo, imagine ce que font 9 tonnes… on en ouvre au moins 7 en trois jours, ce qui fait grosso modo, 87000 huitres à ouvrir. soit à peu près 7000 chacun. Le reste est en petits paniers pour la vente au bateau.
Oué.
Ça c’est nous l’an dernier. 3 femmes ça avait fait le buzz dans les journaux. Nous ne serons que deux cette année, les deux brunes que tu vois en haut.
Voilà, voilà, bienvenue à Dunkerque!